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The Gentle Art of Making Enemies de Faith No More

Par Neopai

Faith No More sort The Gentle Art of Making Enemies en 1995 sur l’album King for a Day… Fool for a Lifetime, un disque conçu dans un contexte de tensions internes. Le guitariste Jim Martin avait quitté le groupe, remplacé temporairement par Trey Spruance (de Mr. Bungle), ce qui a profondément influencé l’ambiance musicale. Le morceau s’inscrit dans la veine la plus agressive de l’album, avec un son lourd et une interprétation vocale explosive de Mike Patton. Musicalement, le groupe mélange métal alternatif, punk et funk dans une forme volontairement chaotique. Ce titre ne fut pas un single, mais il est devenu culte parmi les fans en raison de son intensité et de son texte très frontal. C’est aussi l’un des morceaux qui illustre le mieux l’évolution stylistique radicale du groupe dans les années 90.

De quoi ça parle ?

La chanson adopte le ton d’une fausse célébration, pour mieux régler ses comptes. Le texte est volontairement cruel, presque théâtral, et déborde d’ironie. Mike Patton s’en prend à une figure qui pourrait être un ancien ami, un collègue ou une projection plus large de l’hypocrisie sociale. Le morceau dépeint l’humiliation, la vengeance et la rancune comme des “arts doux” à maîtriser. Le titre lui-même est déjà sarcastique. Il évoque une cérémonie forcée (un anniversaire ?) comme un rite de passage amer. Le morceau suggère aussi un plaisir malsain à dominer l’autre psychologiquement. Le ton est provocateur, parfois grotesque, ce qui est typique de l’écriture de Patton, connu pour ses textes ambigus et volontairement dérangeants. C’est une attaque personnelle déguisée en fête, avec un goût certain pour le malaise.

Anecdotes et interviews

🎂 La chanson a été écrite pendant une période explosive au sein du groupe
À l’époque de l’enregistrement, Faith No More était en plein chaos. Jim Martin, guitariste historique, venait de claquer la porte. Ce climat délétère se ressent dans les paroles comme dans la musique.

🌀 Trey Spruance a refusé de tourner avec le groupe après avoir enregistré l’album
Même s’il a enregistré les guitares de l’album, Spruance n’a pas participé à la tournée. Il estimait que les tensions étaient trop fortes. C’est Dean Menta qui l’a remplacé en live.

🎭 Patton adore utiliser la mise en scène dans ses paroles
Dans ce morceau, l’imagerie de la fête, du costume, de la bougie soufflée, est détournée pour dépeindre une humiliation ritualisée. Un procédé qu’il reprendra dans d’autres projets comme Mr. Bungle.

« C’est une chanson très sarcastique. Elle parle des gens qui prétendent vouloir ton bien mais te poignardent dès que t’as le dos tourné. »
🎙 Mike Patton – interview Kerrang!, 1995

« L’album entier est une réponse à ce qu’on vivait à ce moment-là. On était au bord de l’explosion. Et parfois, faut le transformer en musique. »
🎙 Billy Gould – interview Classic Rock Magazine, 2016

Paroles et traduction

The words are so familiar
➝ Ces mots sont tellement familiers

All the same greats, the same mistakes
➝ Toujours les mêmes grands noms, les mêmes erreurs

It doesn’t have to be like this
➝ Ça n’a pas besoin d’être comme ça

If you don’t make a friend now / One might make you
➝ Si tu ne te fais pas un ami maintenant / L’un d’eux pourrait te forcer

So, learn the gentle art of making enemies
➝ Alors, apprends l’art délicat de te faire des ennemis

Don’t you look so surprised / Happy birthday, fucker!
➝ Ne fais pas cette tête / Joyeux anniversaire, enfoiré !

You blow that candle out / We’re gonna kick you, kick you
➝ Souffle cette bougie / On va te frapper, te frapper

Don’t say you’re not because you are / History tells us that you are
➝ Ne dis pas que tu ne l’es pas, parce que tu l’es / L’histoire le confirme

And all you need is just one more excuse
➝ Et il te faut juste une excuse de plus

You put up one hell of a fight
➝ Tu t’es bien battu, faut l’admettre

I wanna hear your very best excuse
➝ Je veux entendre ta meilleure excuse

I never felt this much alive
➝ Je ne me suis jamais senti aussi vivant

Your day has finally come / So, wear the hat and do the dance
➝ Ton jour est enfin arrivé / Alors mets le chapeau et danse

And let the suit keep wearing you
➝ Et laisse le costume continuer à te porter

This year, you’ll sit and take it / And you will like it
➝ Cette année, tu vas t’asseoir et encaisser / Et tu vas aimer ça

It’s the gentle art of making enemies
➝ C’est l’art délicat de se faire des ennemis

I deserve a reward / ‘Cause I’m the best fuck that you ever had
➝ Je mérite une récompense / Parce que je suis le meilleur coup que tu aies jamais eu

And if I tighten up my hole / You may never see the light again
➝ Et si je resserre un peu mon trou / Tu ne reverras peut-être plus jamais la lumière

There’s always an easy way out
➝ Il y a toujours une solution facile pour fuir

You need something wet in your mouth
➝ Il te faut quelque chose d’humide dans la bouche

I never felt, never felt this much alive
➝ Je ne me suis jamais senti aussi vivant

Vidéo officielle

Crédits

📀 Album : King for a Day… Fool for a Lifetime
📅 Année : 1995
✍️ Auteurs : Mike Patton, Billy Gould
⏳ Durée : 3:55
🎸 Style : Metal alternatif / Rock expérimental

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